Sur le plan marketing politique, la « cantine à 1€50 est un bon outil. D’ailleurs, celles et ceux qui l’utilisent sont tout à fait dans cette façon de faire de la politique.
Je ne reviendrai pas sur les arguments qu’utilisent ces politiciens car ils le feront bien mieux que moi.
Pour un certain nombre de citoyens dont le social n’est pas la tasse de thé disent : « enfin ces fainéants qui ne travaillent pas, paieront pour leurs enfants : fini l’assistanat ». Sauf que les habitants ne pouvant payer les factures de cantine continuent, et j’en suis bien heureux, à avoir des aides, voire une gratuité.
L’effet de seuil. Les habitants peuvent, pour un € de plus sur leurs déclarations d’impôts, payer jusqu’à 300€ de plus en frais de cantine par enfant !
Nombre de parents, pouvant payer la nourriture de leurs enfants sont prêts à payer plus dès lors que la qualité y est, et notamment la mise à disposition de repas bio.
Bref, cette idée marketing n’est véritablement pas réalisable. D’ailleurs, celles et ceux qui l’ont mis en place le savent très bien et ont déjà commencé à revoir le dispositif : création de cette tranche (le "pour tous" n'est donc pas vrai), prix identique pour les repas pris de manière exceptionnelle au détriment des repas pris de manière régulière (engagement de Madame Gaquerre dans la VDN de ce jour).
La cantine scolaire, c'est comme la Sécurité Sociale: on paie en fonction de ses moyens, on l'utilise en fonction de ses besoins.
Les électeurs sont friands de la bling-bling politique, les citoyens en pâtissent. Et souvent, ce sont les mêmes !