Armand
Nombre de messages : 461 Age : 50 Date d'inscription : 08/08/2006
| Sujet: Dossier sur la corruption des élus Mar 24 Oct 2006 - 16:17 | |
| Béthune s'est fait remarquer, encore une fois, la semaine dernière. Lors d'enquêtes sur la corruption, le maire de Béthune a été nommé et même interrogé. Il a jugé bon se défendre dans la presse locale. Il ne m'a convaincu en répondant à coté des questions. | |
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Jean-Jacques F.
Nombre de messages : 370 Age : 65 Date d'inscription : 18/08/2006
| Sujet: Re: Dossier sur la corruption des élus Mar 24 Oct 2006 - 19:29 | |
| Voici le fameux article dont parle Armand. Tous les commercants de la ville se le passent. Je pense toutefois que l'analyse des experts sur la réelection de Jacques Mellick et quelque peu tronquée. Ils n'ont pas pris en compte le fait que le maire précédent et son équipe, n'ont pas réussi à recréer un véritable dialogue. Je me souviens d'une interview de l'ancien maire de Levalois qui expliquait les raisons (et ses regrets) pour lesquelles, il n'a pas été en mesure d'empêcher le retour de Balkany. Est-ce que Bernard Seux, Jean-Pierre Deruelle, Henri tobo et Bruno Dubout ont analysé les raisons du retour de Jacques Mellick? - Article du Monde a écrit:
Les crises politiques sont presque toujours précédées d'une période empoisonnée : la certitude, répandue au coeur même du peuple, que le système est corrompu et ses dirigeants "pourris".
Est-ce le cas de la France d'aujourd'hui ? L'émergence, depuis la fin des années 1980, des "affaires" et de scandales politiques impliquant la droite comme la gauche a renforcé une partie grandissante des citoyens dans leur défiance à l'égard du personnel et des institutions politiques. Cela paraît une évidence. Mais jamais, pourtant, on avait mesuré cette "sape" qu'exerce sur la démocratie le sentiment que ses représentants sont plus ou moins corrompus. Le Centre d'études de la vie politique française (Cevipof) s'y est attelé et a réalisé, sous la direction de Pierre Lascoumes, une enquête, qu'il a choisi de rendre publique jeudi 19 et vendredi 20 octobre lors d'un colloque intitulé "Démocratie et corruption. Tous corruptibles ?". Mené sur un échantillon représentatif de 2 000 personnes et accompagné d'une enquête monographique dans la commune de Béthune (Pas-de-Calais) - dont le maire, Jacques Mellick, condamné pour faux témoignage dans l'affaire VA-OM a été ensuite réélu -, ce travail tente de "mettre en relation le système de valeurs des personnes enquêtées et leur conception de la politique avec leurs opinions sur la corruption et les atteintes à la probité publique".
Ce qui frappe, tout d'abord, c'est l'ampleur de la défiance. 60 % des personnes interrogées estiment en effet que "les élus et les dirigeants politiques sont plutôt corrompus", alors qu'elles n'étaient que 38 % en 1977 et 55 % en 1990. Les avis sont aussi plus tranchés qu'il y a trente ans. 30 % des sondés restaient "sans réponse" à cette question, en 1977, ils ne sont que 5 % aujourd'hui. Un tiers estiment aussi qu'il y a plus de corruption qu'auparavant. Plus de deux tiers considèrent que le niveau de corruption est élevé dans les principales institutions politiques : 77,9 % au gouvernement, 69,1 % à la présidence de la République et 68 % chez les députés.
Le reste de l'enquête montre cependant une relation bien plus ambivalente qu'il n'y paraît sur la définition même de la corruption. Ainsi, les jugements diffèrent largement selon que l'on est bien inséré ou pas dans la société. "Un niveau de diplôme élevé et une insertion professionnelle qualifiée se traduisent souvent par une moindre perception de la gravité des atteintes à la probité, constatent les chercheurs, et parfois par un niveau de tolérance plus élevé, et cela indépendamment de l'orientation politique gauche-droite."
En somme, plus on est inséré dans le système, plus on a confiance en lui, et plus on est tolérant à l'égard de ses dérapages, les attribuant à des accidents de parcours qui ne remettent pas en cause l'ensemble de la représentation démocratique. "Se retrouvent plus volontiers dans cette catégorie des électeurs de partis de gouvernement, souligne Pierre Lascoumes, quand les plus "défiants" ont tendance à choisir des partis protestataires ou à rester à distance de la politique."
Pourtant, d'une façon plus générale, les sondés ne réagissent pas en fonction d'une échelle de valeur strictement morale. Ainsi, elles sont sévères sur les élus en général et les comportements de corruption publique (un ministre faisant payer des frais de campagne par une entreprise). Mais elles montrent une grande tolérance pour ce qui relève du passe-droit utilisé par le citoyen lui-même. Deux tiers des sondés jugent peu grave d'obtenir d'un élu une place en crèche ou d'utiliser ses relations politiques pour trouver du travail ou un logement à un ami, l'accès à un bien rare (emploi, logement) constituant une justification forte.
Il existe par ailleurs des cas où la corruption est mieux tolérée : si le citoyen a le sentiment qu'elle répond aussi à un intérêt général. Une grande entreprise qui, pour obtenir le marché de construction d'un tramway, offre au maire une somme importante est ainsi réprouvée à 87,1 %. Mais si, en échange du marché, l'entreprise propose de rénover le stade municipal, alors la désapprobation baisse à 62,2 %.
Dès lors, la réélection de maires pourtant impliqués dans des "affaires" prend tout son sens. L'étude de cas menée à Béthune par Emmanuel Pierru, de l'université Lille-II, souligne ainsi ce que les sociologues américains ont appelé une "balance des intérêts" opérée par les citoyens. Ainsi, Jacques Mellick, pourtant condamné en 1997, a-t-il pu être réélu au premier tour, lors d'une municipale partielle en 2002. Car les citoyens distinguent à la fois ce qui relève d'une "affaire" nationale et ce qui relève de leurs intérêts locaux. Dans le cas de M. Mellick, "l'accumulation de loyautés hétérogènes", selon M. Pierru, son clientélisme serait-on tenté d'ajouter, l'a ainsi protégé électoralement, contrebalançant les jugements sévères de ses concitoyens sur la corruption en général.
Raphaëlle Bacqué Article paru dans l'édition du 19.10.06 | |
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gaulois
Nombre de messages : 50 Age : 59 Date d'inscription : 10/08/2006
| Sujet: Re: Dossier sur la corruption des élus Mar 24 Oct 2006 - 20:42 | |
| Désolé de venir contrarié vos références élitistes, mais alors citer Emmanuel Pierru, ça me désole.
Je m'explique. Les Profs de fac sont comme les juges!!!!!, les seuls à ne jamais être juger par un corps d'inspection.
Je sais qu'il existe le conseil supérieur de la magistrature mais quand on voit son action sur le Juge Burgaud de l'affaire d'Outreau!!!! Bonjour!
des vies de citoyens brisées et jamais ce juge n'a été appelé en responsabilité!
Cela me déconcerte.
En enseignement supérieur c'est pareil. Un prof de fac peut dire, faire , ne pas faire n'importe quoi, jamais il n'est contrôlé et sanctionné!
Je n'ai qu'une seule chose à dire et serais curieux de connaître si vous partagez mon avis.
Prenons un exemple. Un résident de nationalité "X" est pris dans un délit de stupéfiant. Il est jugé et condamné à 1 an de prison. Car c'est le tarif fixé par la loi française. Doit-on à sa sortie l'expulser de force dans son pays d'origine?
Il a été puni. Il a payé et purgé sa peine. Doit-on imposer une double peine?
Et bien moi je pense que non et c'est tout le paradoxe du propos de Pierru. Je pense que les militants de la double peine sont des fascisants.
Alors si un élu local a été pris dans un délit. Si cet élu a payé sa peine prononcé par les juges. Je ne vois pas en quoi cela est répréhensible qu'il soit de nouveau devant les électeurs souverains qui peuvent le ré-élire.
Cela s'appelle avoir des principes forts de la conception de la démocratie.
Alors avant d'incriminer un homme par ce que vous n'êtes pas d'accord, mieux vaut s'attaquer à vos députés qui font les lois et permettent sa ré-élection.
Ne vous trompez pas de cible.
un peu de hauteur dans le débat SVP.
En politique on se bat pour la défense des principes et des valeurs, pas contre des hommes.
Est-ce en contradiction avec tous les préceptes affichés par votre association? | |
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Armand
Nombre de messages : 461 Age : 50 Date d'inscription : 08/08/2006
| Sujet: Re: Dossier sur la corruption des élus Mar 24 Oct 2006 - 22:33 | |
| L’idée de Gaulois, qui attend que les députés changent les règles électorales en leur défaveur, me semble quelque peu candide. Comme, il le dit lui même, on peut voir ce que propose le gouvernement suite à l’affaire d’Outreau : pas grand chose.
Si tous les démocrates sont contre la double-peine, il doivent être également, à mon avis, contre l’impunité dont certains élus profitent.
Pour revenir au texte qui perturbe Gaulois, celui-ci a été édité dans la presse et le Maire de Béthune, à jugé bon y répondre. Preuve qu’il considère que l’on doit débattre. Il a eu le bon sens de ne pas critiquer la personne, lui. S’il fallait ne pas prendre en compte ce que disent ou écrivent les enseignants ou chercheurs, nous perdrions pas mal de choses. Inversement, c’est pas parce qu’ils sont chercheurs ou enseignants qu’il faut tout prendre sans réfléchir. C’est une analyse qui vaut ce qu’elle vaut. Celui qui a d’autres idées a le droit de les expliquer.
Il en est de même avec le maire de Béthune. Ce n’est pas parce qu’il fait parfois des choses bien que l’on n’aurait pas le droit de le critiquer ou chercher à analyser les pourquoi de sa réélection.
Il ne faut pas sombrer dans le tout-pour ou le tout-contre. | |
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Jean-Jacques F.
Nombre de messages : 370 Age : 65 Date d'inscription : 18/08/2006
| Sujet: Re: Dossier sur la corruption des élus Mer 25 Oct 2006 - 12:37 | |
| Bravo Armand Ce n'est pas parce qu'il a mis des ralentisseurs rue du pré des soeurs que l'on ne doit pas avoir le droit de dire que sur le plan de circulation, il n'a pas fait grand chose de bien. L'impasse de Rabat est un exemple précis. Pour ce qui est de la rue Jacques Mellick, c'est également une impasse. Je parle de la voix qui est en impasse et qui débouche sur des tas de détritus. | |
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dudule
Nombre de messages : 55 Age : 49 Date d'inscription : 07/10/2006
| Sujet: Re: Dossier sur la corruption des élus Sam 28 Oct 2006 - 9:54 | |
| VOUS ËTES TOUS BIEN GENTILS AVEC CES RACAILLES !
HOMMES POLITIQUES , ou simple citoyens .
chez certains c'est visceral , c'est dans leur "culture" de "baiser" les autres et peu importe la maniere dont ils s'y prennent. ILS appellent ça le buseness !
QUAND DANS UN JARDIN IL Y A UNE MAUVAISE HERBE FAUT L' ELIMINER.
Si la politique est discreditée c'est la faute de tous ceux qui l'ont utilisée a leur profit et ont donné a LE PEN les plus grandes chances d' acceder au pouvoir. Si un etranger ne suit pas les regles et la loi il doit être puni et quitter la France . Si un homme politique est puni il ne doit plus être elu et representer ces concitoyens . CA N'EST QUE DE CETTE FACON QU'ON REHABILITERA LA POLITIQUE ET LA JUSTICE dans ce pays. EN ayant une attitude laxiste et tolérante on en arrive a na plus avoir de reperes. | |
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Patricia.S
Nombre de messages : 57 Age : 59 Date d'inscription : 24/08/2006
| Sujet: Re: Dossier sur la corruption des élus Jeu 2 Nov 2006 - 0:46 | |
| Qui est donc responsable? - Les électeurs qui réélisent des personnages contreversés ? - Les juges trop laxistes ? - Les partis politiques qui ne veulent pas se renouveller? Les trois peut-être mais un changement régulier des cadres ou leaders dans les partis seraient déjà une granade évolution. | |
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