HCH
Nombre de messages : 251 Age : 63 Date d'inscription : 08/08/2006
| Sujet: « Vers une écologie sociale et solidaire » Dim 26 Oct 2008 - 21:24 | |
| Les termes de « développement durable » ou de « responsabilité environnementale » ont beau être dans toutes les bouches, la situation écologique se dégrade à une vitesse sans précédent. Alors que les libéraux prétendaient résoudre cette crise par le seul volontarisme des industriels, par la technique, et par des mécanismes de marché comme la fameuse Bourse du carbone, il est maintenant évident que ces « solutions » ne fonctionnent pas. De la même manière, la crise financière actuelle aura des conséquences désastreuses sur l’environnement qui va en faire les frais.
De sommet en sommet, la communauté internationale montre également toute son impuissance et son manque de volonté. L’Union européenne, qui voulait apparaître comme le leader incontesté en matière d’écologie, vient d’effectuer un spectaculaire demi-tour sur la question pour cause d’effondrement du système financier.
Il devient donc urgent de tirer les conclusions de cette situation gravissime. Non pas en accumulant comme le font les grands médias les prévisions alarmistes sur l’état de la planète, mais en développant une analyse politique.
Pour ce faire, le M’PEP vous convie à un colloque intitulé « Vers une écologie sociale et solidaire », ou comment stopper le néolibéralisme pour imposer de véritables politiques environnementales et sociales. Cet événement aura lieu le 6 décembre 2008, à l’Assemblée nationale, de 10h à 17h.
Alors que dans le même temps, les membres de l’ONU continueront sans doute à s’embourber dans les négociations sur le climat qui se tiendront à Poznan (Pologne), du 1er au 12 décembre, le M’PEP examinera les moyens de construire une véritable alternative. Des question seront posées et débattues sur les notions de croissance et de choix de production, sur la nécessité de répondre aux préoccupations environnementales dans une perspective de justice sociale, sur le besoin impérieux de débouché politique pour cette écologie « sociale et solidaire ». Mais, dans son approche, le M’PEP pose d’ores et déjà deux fondamentaux. Le premier est qu’il est impossible d’agir sérieusement en faveur de l’environnement sans sortir du cadre néolibéral. Le second, qui en découle, est qu’on ne peut plus prétendre faire de l’écologie sans faire de politique.
Intervenants :
Sous la présidence de Monsieur François ASENSI, député de Seine-Saint-Denis.
Aurélien BERNIER (secrétaire national du M’PEP, auteur du livre « Le climat otage de la finance »). Pierre CORNUT (consultant, spécialiste des négociations internationales sur le climat). François COSSERAT (président du Mouvement national de lutte pour l’environnement - MNLE). Michèle DESSENNE (porte-parole du M’PEP). Hervé KEMPF (journaliste au Monde, auteur de « Comment les riches détruisent la planète »). Jacques NIKONOFF (porte-parole du M’PEP). Jacques TESTART (président de la fondation Sciences citoyennes). Des représentants de la LCR, du PCF, des Alternatifs, des Verts, du Parti socialiste.
Ce colloque se tenant à l’Assemblée nationale, il est nécessaire de s’inscrire préalablement. Nous vous invitons donc à réserver dès à présent cette date dans vos agendas et à vous inscrire sans tarder en remplissant le bulletin ci-joint. | |
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Gilles
Nombre de messages : 116 Age : 54 Date d'inscription : 13/10/2008
| Sujet: Re: « Vers une écologie sociale et solidaire » Mer 29 Oct 2008 - 1:08 | |
| Je suis tombé sur l’interview d’Aurélien Bernier dans l’émission "Des sous et des hommes" du 22 avril 2008 et ça fait froid dans le dos (http://dsedh.free.fr/transcriptions/Bernier%20195.htm) Extrait : « Les réponses politiques manquent, certainement par manque de courage. Parce que si jamais on veut vraiment poser les choses telles qu'elles sont et apporter les bonnes réponses, ça veut dire qu'il faut remettre en cause le commerce international, le libre-échangisme, le néolibéralisme. C'est vrai que c'est un peu difficile, mais d'un autre côté, je ne suis pas persuadé qu'on ait franchement le choix, puisqu'on a des émissions de gaz à effet de serre qui ne cessent d'augmenter. On a des prévisions qui sont quand même assez alarmantes, puisqu'on a une population mondiale qui va être multipliée par 1,5 d'ici 2050, que, à cet horizon-là, si on reste sur une croissance qui est la croissance actuelle au niveau mondial, on aura multiplié par quatre la richesse par habitant, et que les scientifiques nous disent qu'il faut qu'on ait divisé par 2 les émissions de gaz à effet de serre. Ce qui veut dire - il n'y a pas besoin d'être très fort en maths - qu'il faut diviser par 12 le contenu en gaz à effet de serre du PIB. Donc si on veut maintenir le rythme de croissance, si on considère que la population est multipliée par 1,5, il faut une véritable révolution technologique, en laquelle je ne crois pas une seconde. Donc ça veut dire, derrière, qu'il faut envisager des réponses politiques, et ces réponses politiques, ça peut passer par différentes solutions, mais en tout cas il va falloir forcément toucher au choix de production et à la façon dont on organise les échanges sur la planète ».J’ai beaucoup de mal à me sentir proche de la mouvance dite altermondialiste en cela qu’elle parait tellement hétéroclite que je ne peux pas imaginer une seule seconde pouvoir marcher aux côtés de membres d’extrême gauche et autres soutiens de Marc Rouillan. D’une manière générale comment est-il possible de se situer au sein d’un « front du refus » ? « Front du refus » qui chante encore la victoire du Non du 29 mai 2005, mais quelle victoire ? Celle de LO/LCR ? De Mélenchon/Fabius ? De Dupont-Aignan/De Villiers ? J’ai voté Oui ce jour là, après avoir c’est vrai un moment hésité, mais en ayant dissipé mes doutes à l’écoute notamment de personnalités comme Jacques Delors. Pourtant je ne me sens pas être un suppôt du néolibéralisme, car ce que néglige un peu trop à mon goût Mr Nikonoff, c’est que nous sommes encore nombreux à penser que la construction européenne n’est pas un miroir aux alouettes mais apparait encore comme le chemin évident à suivre pour la promotion du progrès, de la démocratie et des libertés. Le coup d’arrêt porté au projet européen s’explique par de multiples raisons, la principale d’entre elles selon moi étant la faute inexcusable de nos dirigeants de ne pas avoir formé davantage des citoyens européens au sein d’une Europe politique ces 20 derniers années. Alors ensuite, quelle issue ? Le retrait des organisations internationales, la réhabilitation de la souveraineté populaire ? Le repli sur soi ? Et encore et toujours la négation, le « front du refus » jusqu’à l’échelon le plus local possible ? Selon un sondage LH2 tombé ce soir, la crise écologique et le changement climatique inquiètent autant les Français (60,5%) que la crise financière, voire même davantage pour 22% d'entre eux. Je serai attentif à la synthèse que diffusera le M’PEP de ce colloque car il me parait évident qu’il existe d’autres solutions aux crises écologique et financière actuelles que l’adhésion au Nouveau Parti Anticapitaliste ! | |
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