LE GRAND BARNUM DU G20
Par le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP)
Le 11 avril 2009.
« Accord mondial pour un nouveau capitalisme », s’exclame à la Une Le Figaro (3 avril 2009) qui n’hésite pas une seule seconde à affirmer que « Les dirigeants du G20 ont jeté les bases d’une véritable régulation de l’économie grâce à l’encadrement des hedge-funds, des bonus des traders, des agences de notation et des paradis fiscaux ». Le reste de la presse pro-système, du Monde à Libération, participe au tapage médiatique. Pourtant, la montagne a accouché d’une souris.
Le lieu de la réunion des vingt chefs d’Etat ou de gouvernement qui se sont réunis le 2 avril 2009, Londres, est déjà tout un symbole : cœur battant de la finance internationale et de la spéculation sur les matières premières, paradis fiscal, diplomatie historiquement et continuellement axée sur le commerce international libre-échangiste et sur la recherche d’oppositions permanentes entre la France et l’Allemagne pour l’affaiblissement des deux pays (et donc de l’Europe continentale), plate-forme relais de l’hégémonie contemporaine des Etats-Unis sur le continent européen, liens d’influence puissants vers les pays du Commonwealth (Afrique anglophone et Inde)…
Face à la mise en cause de plus en plus généralisée du capitalisme, dont les formes d’expression sont encore peu organisées, comment y résister et surtout comment continuer à pérenniser l’hégémonie du capital menée par les anglo-saxons ? Tel fut l’objectif du G20, réunion exceptionnellement médiatisée autour de la personnalité de B. Obama en vue de modifier l’image désastreuse des Etats-Unis d’Amérique laissée par l’ère Bush… Image aussitôt ternie, quelques jours plus tard, p->http://www.m-pep.org/spip.php?article1156]ar le renforcement de l’OTAN, organisation militaire de loin la plus puissante, mais aussi symbole de l’hégémonie agressive occidentale aux yeux du reste du monde.