Sarkozy à l’ONU a un coût : 400 000 € !
Qui a dit que le bling bling c’était fini ? On avait eu droit à l’hommage à la greffe de la foi pour 200 000 € au mois de septembre alors que cette 2 500è avait eu lieu en février (chercher l’erreur) - et puis pourquoi fêter la 2 500è ? et pourquoi dépenser tant d’argent plutôt que de l’utiliser à faire d’autres greffes ? on a le droit à l’invitation par la France de 4 000 New-yorkais à un cocktail majestueux.
Parfois on se demande si trop ce n’est pas trop. Sarkozy emmène son fils Louis aux jeux Olympiques aux frais de la France. De quel droit ? Sarkozy emmène son fils à l’ONU (bon il est déjà à New York, mais je croyais qu’il était dans les Emirats dans une école privée. Ils sont en vacances à cette époque ?), de quel droit mêler un enfant de 12 ans à de la politique ? Pour admirer son papa ? Les accréditations sont difficiles à obtenir, mais pas pour la famille monarchique recomposée. Quel supplément d’âme va apporter et porter Louis le bien nommé à la position de la France à l’ONU ? En quoi cela sert-il les intérêts de la France ? Les autres dirigeants viennent-ils avec leur progéniture ? L’ONU serait-elle devenue la halte garderie élyséenne ?
Mais cela ne sont que des enfantillages diront certains. La France appartient de fait à son président. Personne ne l’empêche de se servir d’elle alors il s’en sert. Et il se sert dans ses caisses. Vides les caisses. On annonce 8 % du PIB de déficit budgétaire ! On annonce une recrudescence du chômage. On annonce une autre bouffée de non remboursement des médicaments et l’augmentation du forfait hospitalier. Et que fait sarkozy, le Guide de toutes les illuminations ?
Il invite avec les fonds de la République 4 000 électeurs dont il achète le vote en fait (il paraît qu’à New York si on est Français on vote Sarkodollars) au Manhattan Center Studio pour la somme ahurissante de 400 000 €. Un peu chéro de l’heure. Aux mêmes instants Copé devant les élus de l’United Money Profit qui se déchire à propos des déclarations outrancières et judiciaires de leur chef tutélaire demande de fiscaliser les indemnités de congé maladie. Mais cette somme n’est qu’une partie de la dépense qui s’élèverait à 2 millions d’euros (Le Nouvel Obs) !
Il faudra nous expliquer en quoi la venue de Sarkozy à l’ONU mérite un cocktail pour 4 000 personnes.
Est-ce une fête nationale ? Est-ce un centenaire prestigieux de la découverte du Canada par les Français ? Sarkozy n’est qu’un des intervenants à l’ONU.
Il ne fait pas arrêter de tourner la terre, ni ne la fait tourner plus vite. Il ne bouleverse rien, n’apporte aucune contribution magique. En quoi ce jour est-il si important ? En quoi nous devrions payer 2 millions d’euros pour satisfaire la soif de gloire de Sarkozy ? En quoi devrions nous payer pour qu’il se sente fort devant et admiré par une cour rémunérée par du champagne et des petits fours ? En quoi doit-on mobiliser tant de chefs et de serveurs ( Au menu, haute gastronomie et bulles bien françaises, le tout permis grâce à la mobilisation de pas moins de vingt-deux cuisiniers et cent quarante serveurs. 1 cuisinier pour 182 personnes et 1 serveur pour 29. - Bakchich.info) ?
Sarkozy gouverne la France comme s’il en était le propriétaire. Comme si le budget de notre pays était son argent de poche.
Rien ne l’arrête. Il veut : il prend. Ce qui est à l’Etat est à lui. Une phrase résume tout ceci. Quand il a pris Air Bolloré pour aller admirer les pyramides au pas de course - et tout en mentant car les avions de la Républiques ont suivi le jet taxe carbone de l’ami du président (à propos l’hyper-incompétent s’intéresse si peu aux dossiers qu’il confond tout : carbone, gaz à effet de serre et couche d’ozone. Pour lui, le carbone (extraordinaire) est responsable du trou de la couche d’ozone. Comme quoi six cerveaux cela n’apprend pas grand chose aux problèmes climatiques et à la chimie) - il s’est exclamé tout surpris : vous préfèreriez que ce soit l’Etat qui paye mon voyage ? Non, nous préfèrerions que ce soit vous qui payiez vos vacances comme tout citoyen. Il ne fait aucun lapsus. Sa pensée est claire : je prends tout ce qu’on me donne, les journées d’hôtels, les voyages en avion, les villas mises à disposition au Mexique et aux USA, les promenades en yacht, les 4 X 4 à Megève et même ce que la République ne donne pas, mais que personne n’ose m’interdire. Il a donc estimé que sa venue a New York était un événement historique, il a donc invité un peu moins de monde qu’à la Garden Party du 14 juillet qui avait au moins le prétexte d’être notre fête nationale mais pour plus cher, bien plus cher. Là on paye un caprice de congratulation et de glorification vaine et déplacée en pleine crise économique. Les invités de cour qui vivent dans un autre monde ont eu pour plat de lentilles en remerciements du service de la claque de la gastronomie et des bulles.
Shakespeare parlait du théâtre de la vie, avec Sarkzoy c’est une mauvaise farce arrogante et dérisoire mais tragique par l’écart grandissant entre la misère des uns et l’éclat du veau d’or qui brille de tous ses feux honteux quand on parle de façon indécente de moraliser un capitalisme dont l’essence même est de surtout n’avoir aucun rapport avec la morale. Etait-ce des traders à ce cocktail avant les discours de Pittsburg ? En tout cas le tarif en avait le goût.