Mise au point pour Daniel Boys

Monsieur Boys possède une élocution remarquable et une plume de qualité. Ceci ne veut pas dire qu’il ait obligatoirement raison. Il utilise un site satirique béthunois pour expliquer sa vision sur la mise en place d’un plan de circulation, dénigrer la méthode retenue par la municipalité et insulter les élus.

Monsieur Boys dit, à qui veut l’entendre, que je suis médiocre et que je suis un amateur. S’il faut penser comme lui pour ne plus être médiocre, je préfère rester comme je suis. Pour ce qui est de l’amateur, dois-je lui rappeler l’étymologie de ce mot ? Je revendique le fait d’aimer notre ville et de ne pas être, comme lui, un professionnel ……. de la politique.

Monsieur Boys a proposé aux béthunois une méthode représentative, c'est-à-dire que ce sont les élus qui décident de tout et dans toutes les phases de la réflexion. Cette manière de penser et de faire, bien qu’ancestrale, est respectable mais n’est pas celle que les Gens du Béthunois préconisent.

Monsieur Boys s’appuie sur des expertises extérieures et chères pour avoir des idées : c’est son choix, c’est son droit. Il explique qu’il a raison parce qu’il s’exprime bien et que les sociétés d’expertises ont eu d’autres marchés dans de grandes villes européenne.

Pour ma part, je pars de deux postulats :
- Les habitants d’une ville ne sont des ânes et peuvent écrire, eux aussi, les besoins, les priorités en matières de plan de déplacement. Ce qui n’empêche pas de faire appel à des experts pour mettre tout ce travail en musique.
- Marie-Noëlle Lienneman expliquait que la meilleur des lois et celles qui est acceptée de toutes et tous. Pour le plan de circulation, c’est la même chose. Il est important que les habitants aient une vision d’ensemble pour accepter les contraintes locales.

Je suis étonné qu’un ancien enseignant ne connaisse pas ces recettes.

Je réitère donc ce que j’ai déjà dit : il n’y a jamais eu autant de démocratie participative à Béthune que maintenant. Les loupés dans ce domaine ne doivent cacher les avancées réalisées.

La démocratie participative est une valeur de progrès et devrait être portée par des élus voulant avoir une étiquette de Gauche.

La démocratie participative n’est pas un exercice aisé et demande de la pondération, de l’écoute et de la méthode. C’est pour cela que Monsieur Boys a du mal avec cette évolution.

Actuellement je travaille, en amateur, sur les documents de zonage qui seront proposés aux élus, aux divers conseils et associations dans le cadre du nouveau Plan Local d’Urbanisme. Ce sera encore un grand moment de démocratie à ne pas louper.

Henri-Claude Honnart